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Sur ce blog nous racontons notre vie de libertins. Nos récits parlent de nos sorties et de notre vision du libertinage... Les lieux et endroits sont "améliorés", les repas "enrichis", l'histoire est parfois romancée afin que toute ressemblance avec la réalité ne puisse qu'être fortuite. Bonne lecture.
Caresse et Alpha
On this blog we are unveiling our swinger lifestyle. Our stories tell about our swinger parties and develop our vision of this particular way of life.
Places and meals are sometimes "improved", names are changed and the story itself may be "adapted" or even fully invented...
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Caresse (she) and Alpha (him)

lundi 10 décembre 2012

Cris et chuchotements (Paris)

Escalier du club
(Alpha raconte)

Nous étions sortis la veille à l’Éclipse du Sun, petit frère du Moon City, ouvert une semaine auparavant. Joli endroit et retrouvailles avec une ancienne barmaid du Moon, mais l'endroit était très, très calme ce soir-là. Nous n'étions donc pas du tout fatigués, bien au contraire, pour notre découverte du club : Cris et Chuchotements, THE référence en matière de club fétichiste et BDSM a Paris (dixit leur site internet). Dress code hyper strict : cuir, vinyle, latex ou à défaut tenue noire intégrale.

Nous avions une légère appréhension en arrivant dans la petite rue discrète du 17ème derrière la place Clichy à la tombée de la nuit... Une porte anodine, pas d'enseigne, rien... à se demander si c'est bien là, mais la porte est ouverte, une jeune femme sans signe vestimentaire distinctif est adossée à l’encadrement et nous fait entrer sans poser de question. A l'intérieur, ambiance très tamisée (style château hanté), la jeune femme passe derrière un comptoir orné de barreaux et nous demande nos prénoms (nous étions obligés de nous inscrire à l'avance par e-mail)... Caresse passe à côté pour se changer (dans le métro, elle était en mode soft pour ne pas attirer les regards !).

Tout a l'air d'aller, la demoiselle nous donne une liasse de faux euros - la devise qui a cours dans le royaume C&C est la "catin" pas l'"euro" - puis nous précède dans l'escalier qui descend à la cave et entreprend de nous faire visiter cet endroit visiblement incroyable...

En sous-sol, de belles caves voûtées en pierre comme on en voit parfois à Paris, un bar et un salon où sont assises quelques personnes toutes de noir vêtues. Une petite salle attenante contient une belle croix de St André et divers instruments de torture... Un escalier en colimaçon mène a l'étage où se trouvent deux autres pièces équipées elles aussi de croix en bois, attaches en cuir au plafond et aux murs, sièges bizarres et chevalets revêtus de cuir rouge...

Nous redescendons nous installer au salon, une coupe à la main, en attendant le maître de cérémonie. Le thème de la soirée est "vente aux esclaves"... les couples sont assis, quelques hommes seuls (« de talent » selon le site web) aussi, personne ne parle aux autres. Heureusement qu'il y a une bande-son qui diffuse une musique rock assez sympa, sinon ce serait lugubre. Bienvenue chez les SM !

Un maître est assis dans un fauteuil et sa soumise, en guêpière de vinyle noir est par terre. Les autres sont tous sur les fauteuils, il y a en tout 7 ou 8 couples et 4 ou 5 hommes seuls. Un couple d’ «étrangers » se fait remarquer : ils ont précisé qu’ils étaient de Bayonne (pour notre part nous nous gardons bien de moufeter, nous ne tenons pas à nous faire remarquer). La "Bayonnaise" est une blonde pulpeuse et aguicheuse, avec de beaux seins lourds et un corset moulant. Son dom semble en être terriblement jaloux, on sent qu’elle est là pour le plaisir des yeux, aucune chance que quelqu’un d’autre la touche !

Soudain, une arrivée tonitruante : celle de Maitresse H et de son soumis (Loulou), accompagnés de Maîtresse Elizabeth... puis Pascal, le maître des lieux, qui "fait un métier formidable" comme il le dira plusieurs fois!

Il fait le tour des participants, le baisemain à ces dames, et déniche 5 soumis(es) à vendre ce soir. Ils s'alignent devant le bar, 4 belles femmes sexy - dont la Bayonnaise + 1 homme : Loulou. 


Les enchères commencent sur la première, Laura, celle qui était assise par terre. Elle est vendue pour une fessée et part à plus de 1000 catins pour Maîtresse H dont nous soupçonnons qu'elle a un crédit illimité sur la banque de C&C.

Idem pour les autres ensuite, vendues pour une fessée et parfois plus si affinités. Nous n’avons réussi à acheter que Loulou pour 370 catins... (nous n’avions guère plus, débutants que nous sommes). Mais YES quand même !!!!!! C'est notre premier esclave et pas n'importe lequel: un pony boy !

Le reste du programme est simple : les acheteurs font ce qu'ils veulent de leur esclave pendant toute la soirée, dans les limites énoncées par le maître dudit esclave. Pour la plupart, c'était donc "fessée" et pour Loulou, notre esclave du soir, Maîtresse H avait dit que nous pouvions lui faire tout ce que nous voulions mais que bon, quand même... Comme nous avons de bonnes têtes, elle a décidé de nous faire confiance et compte sur nous pour ne pas exagérer d'autant qu'elle épouse son Loulou dans quelques jours !

Nous voilà avec Loulou à "torturer" toute la soirée. Si nous débutons dans ce domaine, Loulou, lui, maîtrise totalement les règles du jeu et il entend bien être torturé comme il se doit ! Miss, très à l’aise, lui a passé notre laisse au cou et le fait marcher à quatre pattes derrière elle (notre esclave était en charge de lui porter ses escarpins pour monter l’escalier). Fort heureusement, nous avions amené notre martinet en cuir noir, ce qui nous permet de satisfaire Loulou que nous avons installé sur la croix du 1er étage. Ma chérie commence la séance de martinet, mais nous avons vite compris que Loulou avait le cuir épais et désirait que l'on frappe plus fort. Je prends donc le relais et les cris de notre esclave nous ont alors montré qu’il en avait pour son compte !

Nous lui avons proposé d’essayer nos pinces de seins : il n’avait pas l’habitude, il a essayé de bonne grâce - c’était notre esclave tout de même ! - mais il n’a pas supporté… Nous avons dû les lui enlever à peine posées ! Les jeux SM sont très codifiés et les D/S ne sortent jamais de ces jeux, ils ne sont pas curieux du tout, ils perpétuent une sorte de tradition que d'autres leur ont transmise.

Au bout d’un moment, ce petit jeu nous lasse. Nous lui suggérons de reprendre une semi-liberté et de profiter du spectacle des autres soumis, en restant attaché à genoux par terre malgré tout. La croix n’est pas restée longtemps vacante. Maîtresse H et Maitresse Elizabeth avaient aussi une soumise à corriger…elles nous offrent un délicieux spectacle !
Laura, la soumise qui était assise sur le sol du salon est attachée par les poignets face à la croix. Elle n’est plus vêtue que de ses escarpins à talons de 12 cm, elle paraît longue et fine ainsi perchée, le dos bien cambré et les fesses tendues vers ses deux maîtresses d’un soir, pour recevoir la fessée prévue à coups de martinets – les deux dominas en changeront plusieurs fois à différents moments – la punition va durer une bonne heure sans aucune relâche !
Les fesses de Laura sont zébrées en permanence par les lanières de cuir, parfois celles-ci viennent mordre son dos, puis retombent avec force sur ses rotondités sans que la belle laisse échapper le moindre cri. Parfois, l’une des deux maîtresses passe accroupie devant elle pour lui fouetter les seins et la vulve, plus délicatement. Le spectacle, bien que monotone, devient fascinant. Nous avons cependant un peu de mal à contrôler notre soumis qui n’a de cesse d’attirer l’attention de Maîtresse H par des remarques stupides afin que celle-ci, excédée, se retourne et le gratifie d’un coup de martinet à la volée.

Je m’éclipse un instant pour aller voir ce qui se passe dans la pièce à côté où l’on entend des cris et des soupirs.  Deux soumises sont à califourchon, face à face, sur une sorte de cheval d’arçon, les mains ligotées dans le dos – je reconnais l’une d’elles, c'est la Bayonnaise. Deux hommes sont derrière elles et leur donnent une fessée sonore à pleines mains sur les deux fesses. Ceci dure aussi un long moment, elles ont l’air de le sentir passer, je me dis qu’elles « prennent » grave toutes les deux. Finalement, la Bayonnaise a bien pris (rire !)

Dans une pièce adjacente très sombre, je reconnais quelque chose qui correspond davantage à nos habitudes : une sorte de coin câlin, avec un matelas. La soumise, vendue elle aussi pour la soirée, l’a été pour se faire prendre par qui voudra, ainsi en a décidé son maître qui assiste au spectacle : un défilé d’hommes seuls, à la queue-leu-leu, la prennent successivement en levrette. Quel spectacle excitant !

Je reviens dans la salle de la croix, la fessée de Laura touche à sa fin. Maîtresse H est en nage, elle nous expliquera plus tard que c’est souvent ainsi quand elle s’occupe d’une soumise car elle est extrêmement concentrée sur les réactions de la jeune femme et cela lui coûte une énergie folle. A contrario, quand il s’agit d’un soumis mâle, elle se lâche sans retenue car, dit-elle, ils encaissent mieux, sans broncher !

En fait, nous sommes restés moins pour le spectacle que pour la promesse faite par Maîtresse Elizabeth de nous montrer quelques petites choses en matière de shibari. Il est en effet apparu qu’elle est l’une des sommités françaises en la matière et elle avait amené un grand sac avec tout son matériel, essentiellement des cordes de chanvre colorées, traitées par ses soins. Ses cordes sont splendides tant visuellement qu'au toucher. Miss Caresse n'en a jamais vu d'aussi belles !

Comme c’est la miss qui s’initie aux nœuds, il paraît naturel aux deux femmes de faire la démo… sur moi ! Je ne me fais pas prier, nul besoin de se déshabiller, Maîtresse Elizabeth commence ses nœuds par-dessus mes vêtements. En un rien de temps, elle m’a ligoté les poignets et les bras dans le dos d’une façon telle qu’il me serait absolument impossible de me détacher seul. Elle continue avec le torse puis les jambes…

Elle a dans l’idée de nous montrer comment procéder pour une suspension. Mais le crochet de la poutre ne lui inspire pas assez confiance. Elle préfère ne pas tenter l’aventure, je lui en suis très reconnaissant ! Mais pour me faire quand même un peu sentir l’effet, elle me saucissonne partiellement puis me fait légèrement pencher en avant. Waouh… on sent bien que ça pourrait partir à l’horizontale, les nœuds sont solides et les cordes passent là où il faut pour porter le poids sans comprimer la circulation sanguine aux endroits critiques. Peut-être aurai-je droit à la totale une autre fois…

Il est déjà tard, nous redescendons et passons jeter un œil dans l’autre petit donjon du rez-de-chaussée… Un homme est attaché sur la croix et une femme de couleur lui fait face d’un air sévère, puis lui balance une gifle, et une autre… Un autre homme est par terre à quatre pattes et une femme lui fouette le dos… Elle lui piétine occasionnellement les mains et les pieds avec ses escarpins à talons pointus. Elle est aussi équipée d’un gode-ceinture de belle taille. Après l’avoir bien fouetté, elle le pénètre par-derrière en deux ou trois coups de bassin… Puis elle le sodomise un long moment en reprenant ses coups de fouet. Les adultes ont parfois de drôles de jeux !

Nous reprenons une coupe au salon et retrouvons la Bayonnaise assise avec son dom. Celui-ci est très content de l’exhiber équipée d’un nouvel attirail : des sortes de cônes en gros fil métallique (un peu comme un ressort à spirale) posés sur les seins et équipés de pinces à l’intérieur du sommet du cône qui viennent mordre les tétons et les étirer vers l’avant… La sensation semble… waouh !! En comparaison, nos pinces japonaises sont des jouets d’enfant !

Nous commençons à sentir la fatigue, il est presque 3h du matin… Nous prenons congé de nos hôtes et de nos nouveaux amis, et partons en quête d’un taxi, ce qui ne semble pas une mince affaire compte tenu d’un méga concert au Stade de France qui a, paraît-il, mobilisé tous les taxis parisiens ! Par chance, en voici un qui s’arrête dans la petite rue du club et dépose un client…. Nous nous ruons dessus ! Banco, il nous ramène à notre hôtel près du Trocadéro, nous y sommes un quart d’heure plus tard.

Qu’il est doux de se glisser sous la couette, en se demandant si on n’a pas un peu rêvé, tant l’atmosphère de ce club et ce qui s’y déroule paraissent complètement inconcevables dans le cadre quotidien…
Intérieur du Donjon



3 commentaires:

  1. Beau récit qui me rappelle ce club où règne, c'est bien vrai, une atmosphère très spéciale...Et encore n'avons nous testé que les Goûters du vendredi après-midi et une belle soirée d'Halloween...et je crois que je vois très bien qui est Maîtresse Elizabeth, à qui je dois ma première suspension dans un arbre du Bois de Vincennes, et pour laquelle j'éprouve beaucoup d'affection :-)

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    1. Nous nous doutions bien que ce récit allait te "parler"... Il y en a encore quelques autres à suivre. Merci pour ton sympathique commentaire.

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  2. Nous apprécions ce club ou les débutants sont bien accueillis. Les soirées de ventes aux esclaves sont nos préférées.

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