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Sur ce blog nous racontons notre vie de libertins. Nos récits parlent de nos sorties et de notre vision du libertinage... Les lieux et endroits sont "améliorés", les repas "enrichis", l'histoire est parfois romancée afin que toute ressemblance avec la réalité ne puisse qu'être fortuite. Bonne lecture.
Caresse et Alpha
On this blog we are unveiling our swinger lifestyle. Our stories tell about our swinger parties and develop our vision of this particular way of life.
Places and meals are sometimes "improved", names are changed and the story itself may be "adapted" or even fully invented...
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Caresse (she) and Alpha (him)

vendredi 10 juin 2016

Folsom Street Fair à San Francisco


Ce récit est en complément des photos que nous avions postées en septembre 2013, lorsque nous étions sur place, au moment de la Coupe de l'America. Nous aurions dû écrire celui-ci depuis bien longtemps... mieux vaut tard que jamais! (Alpha raconte)

Après la croisière libertine en Floride, nous avons cette année décidé de partir à la découverte de la Californie et de l’Ouest américain. Ce voyage en amoureux n’est a priori pas orienté vers des activités libertines, à l’inverse de la croisière dans le golfe du Mexique : c’est plutôt un retour aux sources (pour moi qui ai vécu plusieurs années là-bas) et une découverte pour miss Caresse de cette région magnifique de la planète, dont je lui parle souvent.

Pour ne pas faire les choses à moitié, nous avons choisi de partir un mois complet, partageant notre séjour entre San Francisco à l’arrivée, deux semaines dans les grands parcs de l’Ouest (à partir de Las Vegas), puis une dizaine de jours de nouveau à San Francisco pour terminer.

Nous avons quand même exploré le versant éventuellement libertin de nos vacances. Nous nous sommes alors aperçu qu’il n’y a pas, en Californie, les mêmes structures que nous connaissons en Europe tels que des clubs libertins ouverts au public. Nous en avons trouvé un similaire à Las Vegas (Fantasy) mais nous n’y sommes finalement pas allés car il y avait plein d’autres choses à faire la nuit à Vegas, la « ville du péché » (Sin City).

Quant à San Francisco, nous n’y avons trouvé que des structures de cooptation, des sortes de clubs virtuels où il faut se pré-inscrire et gagner ses galons pour être admis dans le cercle. C’est ce que nous avons fait dans deux structures de ce type, en nous y prenant plusieurs mois à l’avance. Malheureusement, ces groupes n’organisaient pas de soirée libertine pendant notre bref séjour à San Francisco. Nous n’avons donc pas eu le plaisir de faire leur connaissance en live.

A notre arrivée dans la région de la Baie, nous avions été surpris par la difficulté inhabituelle à se loger et à louer une voiture. En fait, c’était la semaine de la finale de l’America’s Cup – dont nous avons posté quelques photos pour nos lecteurs assidus (voir archives de septembre 2013) – et nous l’ignorions totalement. Ce hasard nous a permis d’assister au fameux duel d’anthologie, sous le pont du Golden Gate, entre l’équipe américaine sponsorisée par Oracle (avec un skipper français) et l’équipe néo-zélandaise sous les couleurs d’Emirates.

A Las Vegas et dans les parcs nationaux de l’Ouest, nous avons eu beaucoup d’activités diurnes et nocturnes sans rapport avec le libertinage. Certes, Las Vegas cultive une atmosphère sexy-glamour dans ses casinos où les serveuses sont toujours aussi court vêtues, notamment celles du casino « Paris ». Nous avons aussi bien aimé le Luxor et le Hard Rock Hotel mais notre préférence, au final, est allée au Hooters qui a gardé davantage d’authenticité – si l’on peut parler d’authenticité à Vegas.

Notre circuit dans les parcs fut, à l’opposé, marqué de nature et de ruralité : Zion, Bryce Canyon, Capitol Reef, Arches, Canyonlands et Dead Horse Park, Monument Valley, Canyon de Chelly, Grand Canyon… Des paysages plein les yeux, mais pas du tout de libertinage en vue !

Au retour dans la région de la Baie, nous avons opté pour un B&B cosy sur Marin County (au nord du Golden Gate), là où j’avais habité quatre années durant. Logés chez l’habitante, nous disposions de notre studio avec entrée privative, une cour entourée de végétation pour prendre nos repas et un jacuzzi extérieur privatif. Au bout de 10 jours dans ce paradis, nous ne voulions plus en repartir !

Nous avons alors découvert que se tenait à San Francisco, à la fin du mois, cette manifestation dont j’avais entendu parler depuis bien longtemps sans jamais y être allé : la fête de rue de Folsom Street, la Folsom Street Fair.

Ce quartier de Folsom est connu pour abriter une forte proportion de gays et de clubs tendance SM. La fête de rue est à l’avenant et constitue en soi quelque chose d’assez extraordinaire par rapport aux mœurs du pays et même au niveau mondial. La seule réplique connue de cet événement est en effet sa petite sœur jumelle de Berlin-Ouest, organisée depuis seulement quelques années.

Imaginez-vous : la rue Folsom est neutralisée sur 6 blocks (soit presque un km de long, ainsi que les rues adjacentes, à partir de minuit le samedi soir, jusqu’au dimanche soir minuit. Des stands divers et variés y sont installés pendant la nuit de sorte que l’ouverture au public puisse avoir lieu à partir de 10h le dimanche.

L’accès est ouvert à tous mais fortement déconseillé aux mineurs. Et pour cause : le thème de la fête est orienté sexe et SM, en plein air, avec pour seule règle que tout est permis tant que personne n’est choqué. Et vu la population croisée sur place, il faut en faire vraiment beaucoup pour choquer ! En fait, il m’a semblé que la seule chose réellement prohibée dans la rue était la copulation en vrai. Pour le reste, on a tout vu…

Et quel spectacle ! A l’entrée de la fête, des barrières filtrent les visiteurs et la police veille au grain. Des hôtesses bénévoles, certaines aux seins nus, vous expliquent que l’entrée est gratuite mais que vous pouvez faire une donation charitable (de $20 par exemple), qui vous donne demi-tarif sur toutes les consommations dans les différentes buvettes. Moyennant cette donation volontaire, on vous colle un sticker sur le haut de la poitrine (à même la peau si vous n’avez pas de vêtement à cet endroit-là), un talisman pour ensuite passer commande de chopines à 50% aux buvettes.

La grande majorité des participants sont déguisés ou, a minima, ont adopté un dress code en relation avec la fête. Certain(e)s sont très court vêtus, voire complètement nu(e)s… Il faut dire que la température diurne est encore très douce fin septembre à San Francisco. Pour notre part, nous sommes restés soft, moi avec mon tout nouveau pantalon huilé noir CK acheté dans un outlet de Las Vegas et mon tank top beige avec l’inscription de Club Orient (centre naturiste à St Martin): Happiness is no tan lines (trad. : le bonheur c’est : pas de traces de maillot). Ma Caresse a revêtu sa nouvelle tenue noire de domina dont elle a fait l’emplette dans un superbe magasin gothico-steampunk du vieux Sacramento (Evangeline).

Nous sommes donc bien dans le ton mais pas vraiment à donf comme certains que nous allons découvrir. A peine avons-nous franchi le sas de la donation volontaire que nous tombons sur une faune des plus variées. A la principale intersection de la rue, celle où se trouve la plus importante buvette qui débite de la bière à tire-larigot, nous trouvons un couple en train d’exécuter une sorte de danse du ventre en se faisant face. La femme est vêtue d’une courte tenue de vinyle noir, avec les bottes et la casquette de policier assortie, bas résille troués, ray-ban et bijoux clinquants, les seins déballés à l’air au grand jour. Son compagnon est lui vêtu en tout et pout tout d’un loup noir, de gantelets en cuir à sangles métalliques et de santiags… Il est entièrement épilé et arbore, tout au long de son show, une franche érection qui ne faiblit pas. Ma miss soupçonne que cette belle durabilité doit être due à l’absorption de petites pilules bleues…

Sur des podiums à proximité du couple, de jeunes éphèbes s’exhibent en dansant, faisant virevolter de grands drapeaux dans l’air, un peu comme lors du Palio à Sienne. Dans la foule qui se promène en jetant un œil sur les marchandises à thème proposées par les commerçants spécialisés qui ont déployé leur étal de marché, nous croisons encore quelques extra-terrestres :
-          beaucoup de couples, homos ou hétéros des deux sexes, plus ou moins vêtus : cuir, vinyle et résilles sont à l’honneur ;
-          des êtres bizarres entièrement vêtus de latex noir moulant ou de costumes fourrés, avec des têtes d’animaux : chien, félin, cheval…  généralement tenus en laisse par quelqu’un d’autre ;
-          un type presque nu avec un masque à gaz noir, une queue fourrée de renard, tenu en laisse par un barbu tout en cuir noir avec casquette ;
-          une femme plantureuse vêtue seulement d’un corset underbust (seins nus), jarretelles et bas, avec un boa jaune - vivant - sur les épaules ;
-          quelques tétons féminins sont scotchés de sparadrap, comme sur notre croisière libertine de 2010, mais beaucoup ne le sont pas (spécificité de la Folsom…) ;
-          des anges blancs à plumes et des démons rouges cornus ;
-          une punkette black juchée sur des bottines blanches à hauts talons et plateformes, vêtue d’un short moulant à jarretelles et de bas ;
-          un trio Belle Epoque un peu particulier : l’homme en costume trois pièces et haut de forme avec une cravate en soie porte beau (on a envie de l’appeler Monsieur le Marquis), la femme aussi est en haut de forme mais seulement en corset moulant noir, portant une ombrelle, et leur captive qui avance deux pas devant eux, au milieu : mains liées dans le dos, bâillon-boule en cuir noir, corset underbust en cuir à sangles, exhibant ses seins à la vue de tous ;
-          une femme déguisée en pouliche (oreilles, mors et harnais, sabots aux mains) tirant une calèche dans laquelle se prélasse une femme mûre en robe longue et chapeau de soleil ;
-          un autre attelage, composé de trois pouliches cette fois, seins nus, tractant un sulky occupé par un type moustachu, en cuir, équipé d’un fouet ;


Le clou de la fête était quand même, à l’intersection suivante de la rue, l’installation par la société de Janus d’une Charity Spanking Booth… (sic) : un stand de fessée de charité ! A savoir que les volontaires sont appelés à faire une donation charitable pour avoir ensuite le privilège d’être attaché(e)s nu(e)s sur une croix de St André et fouettés en public par un maître du martinet ou du chat à neuf queues… Spectacle fascinant, sous les flashes des appareils photos et smartphones !

Du coup, ma miss, émoustillée par ce spectacle, s’est mise à fureter dans les stands et a fini par dégoter un splendide martinet en cuir noir dont elle a fait l’acquisition, à titre de souvenir de cette journée à San Francisco ! Il est devenu un de nos jouets favoris…

De retour en Europe, nous envisageons maintenant de tester la Folsom de Berlin à la première occasion… !




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